Le champ du possible, Thibault Isabel
Regards sur la modernité sociale, politique et culturelle.

Malgré leur apparente hétérogénéité, pourtant, ces essais ne s’écartent jamais d’un principe théorique qui leur a servi de guide et de boussole, véritable fil d’Ariane dans le labyrinthe des mentalités contemporaines. L’intuition fondamentale qu’on retrouvera tout au long de cet ouvrage est en effet que le courant historique de la modernité traduit la radicalisation progressive d’un déséquilibre thymique, prenant la forme de ce que la psychiatrie désigne sous le terme de trouble maniaco-dépressif. Certes, cette configuration psychologique imprégnait déjà les cultures dites traditionnelles, de manière contenue ; mais l’abandon des visions anciennes du monde aura contribué à libérer ce germe de sa gangue et à favoriser un processus qui devait aller en s’accroissant, depuis la Renaissance jusqu’à nos jours.
Il ne s’agit évidemment pas de soutenir, à la manière de certains penseurs anti-modernes radicaux, que rien de ce qui est apparu durant les cinq siècles qui viennent de s’écouler ne mérite d’être préservé. Bien au contraire. La modernité a produit autant de bienfaits que les âges antiques et médiévaux, autant de grands hommes, autant de grandes œuvres et de grandes innovations. Sans doute avons-nous même accompli ponctuellement des progrès proprement inouïs. Mais si notre présent se révèle incontestablement brillant et exaltant, du point de vue de la connaissance, il a semble-t-il aussi instauré une rupture décisive avec les ères passées, pour ce qui est de l’appréciation de soi et du monde par les personnes. Les raisons de ce changement sont complexes, mais tiennent pour l'essentiel à ce que le développement subit des sciences et de la technique a fait naître brutalement des espoirs qui ne pouvaient être comblés. La mesure, relative mais forte, du monde d’autrefois a cédé le pas à des élans irréalistes d’enthousiasme, qui, une fois frustrés, se sont mués en désespoir sans borne. Un mouvement de balancier s’est donc opéré dans la culture, et a transformé nos attentes démesurées en craintes tout aussi excessives. L’heure est désormais à des relations existentielles, tant individuelles que collectives, marquées par la déstructuration.
A la misère naturelle de notre condition s’est dès lors ajoutée une misère conjoncturelle, rendue inéluctable par l’abandon des quelques sagesses péniblement conquises au cours du processus de civilisation. Toutes les leçons de vie n’ont probablement pas été oubliées, et de nouvelles sont peut-être apparues. Mais on permettra aux plus sceptiques d’estimer que peu d’époques ont connu de malaise humain aussi profond que l’Occident contemporain. Notre infortune veut que cet état coïncide avec l’extension d’une culture planétaire, sous l’égide d’abord des internationalismes capitaliste et communiste, puis du seul libéralisme triomphant.
Sommaire de l'ouvrage
Avant-Propos
Première Partie : L’individu à l’ère libérale des masses
Essai I – Le mal-être contemporain
Essai II – Autorité, éducation et autonomie
Essai III – Le besoin d’aimer et de haïr
Essai IV – Peut-on encore vivre sans marques ?
Deuxième Partie : Progressisme et catastrophisme
Essai V – L’idée de progrès. Un rapide panorama historique
Essai VI – Une typologie des critiques du progrès
Essai VII – Considérations sur la cyclothymie des modernes
Essai VIII – Christopher Lasch, un populiste contre le progrès
Essai IX – Hésiode et le mythe de la décadence
Troisième Partie : Nihilisme, narcissisme et maturité
Essai X – Vers une psychologie dionysiaque
Essai XI – La crise des valeurs
Essai XII – Nihilisme et régression narcissique
Quatrième Partie : Perspectives politiques
Essai XIII – Le peuple et la politique
Essai XIV – Pour une alternative populaire
Essai XV – Révolte des masses et révolte des élites
Essai XVI – Les hommes et la cité : une approche psychologique
Essai XVII – Le rêve américain
Cinquième Partie : Ebauche d’une psychologie de l’art
Essai XVIII – Nietzsche et la physiologie de l’art
Essai XIX – Le problème de la création
Essai XX – Une thérapie par l’art ?
Sixième Partie : L’art et la vie
Essai XXI – Le déclin de l’art
Essai XXII – Notes sur Parsifal
Essai XXIII – Les futurs dystopiques du cinéma américain
Essai XXIV – Le Gaucher (1958) : Œdipe dans l’Ouest
Essai XXV – Barry Lyndon (1975) ou la mélancolie
EXTRAITS D'ARTICLES PRESENTANT
LES PERSPECTIVES POLITIQUES DEVELOPEES
DANS LA QUATRIEME PARTIE DU CHAMP DU POSSIBLE
LES PERSPECTIVES POLITIQUES DEVELOPEES
DANS LA QUATRIEME PARTIE DU CHAMP DU POSSIBLE
THIBAULT ISABEL ESQUISSE CE QUE POURRAIT ETRE
UN PROGRAMME POPULISTE
UN PROGRAMME POPULISTE
ET DANS LE NUMERO #266 DE DIORAMA (EN ITALIEN)

Commentaire suite à cet article
"Merkwürdigerweise handelt es sich bei diesen ausgeklammerten Themen fast stets um die entscheidenden Lebens- und Zukunftsfragen des Volkes. In Frankreich hat dieses Unbehagen, so Paul Masquelier, zuletzt die Linke im Präsidentschaftswahlkampf erfahren müssen, als in der Stichwahl als Gegenkandidat für Jacques Chirac vom Wähler nicht der Sozialist Lionel Jospin bestimmt wurde, sondern Jean-Marie Le Pen. Die Linke habe sich längst vom Volk verabschiedet, und das Volk hat ihr gezeigt, was es davon hält. Die Linke, so Masquelier, trifft diese Abwendung vom Volk deshalb in ganz besonderem Maße, weil der Sozialismus ja ursprünglich eine genuin populistische Bewegung war. Die Hinwendung der Linken zu New Labour, der „Neuen Mitte“ und zu den Ideen des Globalismus führt deshalb bei ihr zu besonders schweren Konsequenzen." Article "Die Sache des Volkes"
Publié dans Junge Freiheit.
Et à découvrir
dans le numéro 280 de la revue
![]() |
www.diorama.it |
Revue de presse de l'ouvrage
L’aventurier, pour s’extraire de sables mouvants où il serait tombé, doit s’accrocher à une branche ou à une liane. L’espace nous manque désormais pour parvenir à nous agripper. Puisque l’esprit offre cette opportunité, tournons-nous par conséquent vers le temps. Il est des modèles qui, dans cette dimension, et pour peu que nous activions notre mémoire, ne disparaîtront jamais.Un bel effort intellectuel, qui déconstruit les corps existants pour en construire d'autres. A poursuivre. Adrien Heursont, pour la revue Renaissance
Qu'autant de culture et de sagesse, exprimées en outre dans une langue agréable et sûre, soient réunies chez un philosophe de 27 ans, voilà qui interdit de désespérer de la jeunesse ! Thibault Isabel ne confond pas la mémoire et la nostalgie, et c'est bien la raison pour laquelle sa critique de la modernité a quelque chose de si vivifiant. Michel Marmin dans Nouvelle Ecole, n°56. Knut Hamsun
Thibault Isabel, avec ce livre dense de 440 pages, propose un regard très pertinent sur la modernité. Il aborde toutes les facettes de celle-ci : sociale , politique et culturelle ; le sport et la psychologie ne sont pas oubliés.Thibault Isabel est très inspiré par les travaux de Christopher Lash injustement méconnu auquel il y consacre un important chapitre intitulé «Christopher Lash : un populiste contre le progrès » Ce mot populisme chez ce penseur n’a pas le sens péjoratif que l’on connait en France : il constituerait une résurgence du républicanisme de l’antiquité et de la Renaissance. « Lash souligne que nos sociétés modernes souffre « d’une absence patente de débat public » Les sociologues et tous ces soit-disants experts prennent la parole au nom du peuple. Nous découvrons une étude sur le mouvement populiste dont on peut trouver sous ce vocable un parti politique américain rassemblant des fermiers du sud et de l’Ouest des Etats-Unis s’opposant à l’industrialisation galopante. Un autre cas célèbre est celui des populistes russes aux 19°siècle réclamant « la terre et la liberté ». Il s’inspire aussi de Pierre-André Taguief qui a offert une généalogie historique et philosophique de la notion de progrès.Thibault Isabel analyse cette société de plus en plus machinisée et aussi la raréfaction des contacts humain. Les apories de la modernité trouvent leurs sens dans un recours à la totalité de notre culture. Un philosophe qu’affectionne particulièrement Thibault Isabel est Nietzsche qui avait juste en soulignant que notre civilisation a été contaminé par un esprit de ressentiment, de dégoût et de frustration . Je ne peux résumer ici ce livre fondé sur l’extrême diversité des thématiques et des références. Tous ces thèmes stimulent la réflexion et font apparaître une paradoxale unité de fond à travers toute une trame riche et complexe. Un grain de sable
Dans l'océan éditorial moderne ne sachant plus proposer que tels ou tels "elixirs de bave de crapaud" tous plus scintillants les uns que les autres, on peut être surpris de voir apparaître un livre bien différent, et bien plus fort, au titre pourtant si modeste! Avec Le Champ du Possible , Thibault Isabel nous replonge résolument aux sources les plus revivifiantes de la démocratie. Un 'champ' de possibles dont nous pouvons à pleines poignées en ressaisir la terre véritable et saine, en humer encore l'odeur revigorante; un champ dont les blés mûrs, pleinement épanouis, redevenus tangibles, nous offrent à nouveau les grains dorés que nous sentons presque, au lieu des pages, rouler et craquer sous nos doigts. Car les origines de la démocratie nous emmènent loin et T. Isabel s'interroge sur ce que nous en avons fait au cours du temps. Il semble que nous nous en éloignions progressivement, lui préférant un individualisme maladif et barbare. T. Isabel se demande si le malaise actuel de la société est le signe d'une décadence inévitable, ou l'occasion d'un sursaut régénérateur. Il nous proposera ainsi les voies possibles d'une application concrète de la démocratie directe. Très riche et documenté au travers d'études sociologiques, de l'analyse du développement historique des psychanalyses, de l'art ou du cinéma (entre autres), Le Champ du Possible donne une vision cohérente et en quatre dimensions de notre culture et de ses perspectives imminentes. A dévorer. Eric Bourdon
Dans cet ouvrage très dense, Thibault Isabel, docteur en histoire du cinéma et spécialiste dans l’étude des mentalités contemporaines, nous offre une série de regards sur notre modernité (suivants plusieurs thématiques) d’une grande acuité et d’une grande pertinence ! Une brillante et riche mise en perspective de notre modernité [...] A noter la qualité des références que nous fournit ce jeune auteur pour etayer son propos Emmanuel Rousselet
Aux victoires de la Pensée, il aurait sans doute fini révélation masculine de l’année. Ce tout jeune auteur, docteur en histoire cinéma, n’a pas son pareil pour décortiquer le mal-être contemporain à travers toutes ses apparitions : mégalomanie ambiante et dépression, effondrement de l’autorité, triomphe des marques, catastrophisme et régression narcissique… Et cela sans nostalgie excessive. Régis Penalva
Thibault Isabel ne confond pas la mémoire et la nostalgie, et c'est bien la raison pour laquelle sa critique de la modernité a quelque chose de si vivifiant. Il explique très bien pourquoi les sociétés traditionnelles ont été détruites, mais il montre aussi comment les valeurs qui les fondaient pourraient être réactivées. Cette démarche le conduit à prôner une sorte de «refondation» de la politique sous cette forme à la fois très ancienne et très novatrice qu'est la démocratie directe. Michel Marmin - Le labyrinthe
Avec Le Champ du possible, Thibault Isabel prouve qu'une pensée conservatrice peut être innovante, novatrice et en prise sur le direct. Revue Eléments
Thibault Isabel nació en 1978 en Roubaix (Francia). Doctorado en estética, se especializó inicialmente en psicología del arte, antes de dedicarse a la filosofía general, la historia y la antropología cultural. Es autor de cinco libros de humanidades y numerosos ensayos publicados en revistas académicas. Desde 2003 es redactor-jefe de la revista Krisis, cuyo director es Alain de Benoist. Si Charles Champetier, nacido en 1968, fue considerado como el representante de la “segunda generación” de la Nueva Derecha, no cabe duda de que Thibault Isabel representa “otra generación” en el seno de esta corriente de pensamiento, centrando su discurso en la recuperación de “lo sagrado” (el paganismo, el politeísmo) y de “lo bello” (el arte, la estética) en la decadente civilización europea, y reivindicando una “revuelta contra el mundo moderno” a través de fórmulas y pensadores recuperados de la órbita anarco-conservadora (o revolucionario-conservadora).
Es autor de una recopilación de ensayos titulada Le champ du possible (El campo de lo posible), publicado en 2005 por Ediciones de La Meduse, en el que trata de descubrir las características ideológicas, culturales, psicológicas y existenciales de la era moderna, a través de textos sobre la sociología, la historia de las ideas, el arte, la filosofía y la política. "Además de moderno y pagano" Jesús J. Sebastián - El Manifiesto
Autore: Isabel Thibault
518 pages / Prezzo € 30,00 / Peso: 0.9 kg
RilegatoTraduttore :Giaccio G.
Editore : Controcorrente Napoli.
518.ISBN: 88-89015-72-1 - EAN: 9788889015728
"È un dato di fatto l’overdose di ricorso al termine “populismo” con cui i media, non solo italiani, tentano di ovviare all’incapacità di interpretare le nuove dinamiche della politica. Anche se, nella stragrande maggioranza dei casi, l’impressione è quella di un nuovo specchietto per le allodole per rinviare la comprensione di tanti fenomeni coprendoli con la nuova categoria-feticcio. «In generale – ha annotato, sul quotidiano La Stampa, il ministro della Cultura Sandro Bondi – in Italia si ripete l’errore sintetizzato in un celebre aforisma di Nicolàs Gòmez Dàvila: “Demagogia è il vocabolo usato dai democratici quando la democrazia li spaventa”. Allo stesso modo, “populismo” è oggi la parola che si usa quando si teme il popolo e le leadership carismatiche che lo rappresentano e che non sono una prerogativa italiana, basta guardare a Blair, Obama, Sarkozy..."
Giunge a proposito un libro che affronta e articola tutta la questione ribaltando la prospettiva rispetto a tutte le letture convenzionali. Si tratta del saggio Il campo del possibile. Sguardi sulla modernità sociale, politica e culturale (pubblicato dalla Controcorrente dell’editore Pietro Golia, pp. 518, euro 30,00), il cui autore, Thibault Isabel, si dimostra uno dei più originali interpreti dei fenomeni sociali e politici contemporanei. È uno studioso francese, esperto di storia del cinema e dell’immaginario novecentesco, e collabora con molte riviste, non solo accademiche, tra le quali, Éléments e Nouvelle École, le testate fondate da Alain de Benoist. Anzi, per dirla tutta, Isabel, nato nel 1978, rappresenta – insieme al quasi coetaneo Charles Champetier, autore del saggio sociologico Homo consumans – la nuova leva intellettuale del movimento di pensiero espresso dagli anni dagli ambienti del Grece debenoistiano. L’intuizione fonda mentale che attraversa Il campo del possibile è intanto la constatazione che la realtà sociale contemporanea manifesta uno squilibrio che assume la forma di una turba maniaco-depressiva. L’approccio alla società è, ancor prima che economico o strutturale, innanzitutto di natura esistenziale e, da questo punto di vista, emergono in tutta evidenza la de-strutturazione delle relazioni esistenziali e il disagio umano nell’Occidente contemporaneo. Per quanto riguarda l’affaccio sulla dimensione politica, il saggio di Isabel si qualifica soprattutto – come accennavamo all’inizio – per la risignificazione semantica della prospettiva populista. «Si tratterebbe – osserva nel capitolo intitolato, non a caso, “Per un’alternativa popolare” – di restituire un contenuto alle rivendicazioni del popolo e di canalizzarle in una direzione che non sia soltanto di protesta, ma costruttiva». Un lavoro preliminare che chiarirebbe i contorni esatti del dibattito politico-culturale nell’epoca della globalizzazione e che non lascerebbe il monopolio di una prospettiva postideologica a posizioni estremiste o antipolitiche.
In questa chiave Isabel invita a riappropriarsi della lezione teorica di Christopher Lasch, studioso americano che – per primo – ha formulato una teoria positiva del populismo, manifestando una esplicita volontà di rompere con gli stessi luoghi comuni della politica post-novecentesca. Lasch faceva infatti appello alla rinascita di una tradizione che si fondava sull’ideale regolativa della democrazia partecipata.
Non c’è una sola accezione di populismo, insomma. «L’espressione – annota Isabel – serve abitualmente a designare un atteggiamento politico demagogico che offrirebbe ai rancori e alle angosce del momento solo soluzioni semplicistiche ed esageratamente contestatariee, mischiate a un fondo di anti-democraticismo fascistoide più o meno dissimulato. Tuttavia, il vero populismo è cosa ben diversa, e la fortuna perlomeno negativa dell’etichetta attesta il disprezzo riservato da molto tempo dagli intellettuali alle correnti che hanno manifestato la loro ostilità nei confronti del progressismo». Sul piano filosofico come su quello storico – è l’osservazione dell’autore de Il campo del possibile – il populismo costituisce di fatto una rinascita del repubblicanesimo dell’antichità e del Rinascimento e troverebbe di conseguenza le sue prime influenze in Aristotele e in Machiavelli. Per poi proseguire con Thomas Jefferson, Proudhon, Emerson, Thoreau, Ezra Pound e, appunto, Lasch. «Le principali preoccupazioni di questi autori – annota Isabel – scaturiscono dalla convinzione secondo cui la “virtù” fosse l’oggetto della cittadinanza: ne risultava la certezza che ogni sistema politico dovesse essere giudicato in base alle qualità di spirito e di carattere che può suscitare».
Al centro di questa prospettiva c’è l’importanza congiunta della solidarietà comunitaria e dell’indipendenza economico-politica delle singole persone. È la visione politica propria, negli Stati Uniti e anche in Europa, dei ceti medi e popolari, degli artigiani, dei piccoli commercianti e produttori, degli agricoltori... E c’è la naturale e spontanea opposizione alle burocrazie e alle banche, allo strapotere delle questure e del fisco... Cristopher Lasch fa anche l’apologia della mentalità contadina, «perché vi vede un’accettazione serena dei limiti inerenti all’esistenza, che rimette radicalmente in discussione l’ottimismo progressista e si situa sulla scia di una visione eroica incarnata ed espressa da Emerson, Proudhon, Peguy, Sorel...
Isabel ci spiega che il recupero di queste autentiche istanze populiste conduce direttamente a un’idea di “democrazia diretta” fondata sull’autonomia delle persone. «L’autentico populismo – precisa – non attende che un leader carismatico più o meno intenzionato si imponga come portavo ce dei senza voce. In un’ipotesi del genere, ammettendo che la volontà del capo sia effettivamente conforme a quella della base, gli interessi oggettivi del popolo saranno certo preservati, ma i cittadini non portavomanifesteranno la loro autonomia, che sarà loro in un certo senso negata». Ecco, allora, che in una sana “alternativa popolare” quale quella delineata da questa tradizione di pensiero politico, la difesa dell’autonomia dei cittadini e la loro messa in guardia contro il governo delle burocrazie e delle élite passa necessariamente attraverso una maggiore partecipazione alla vita delle città. Si tratta di una difesa della democrazia diretta che – annota il nostro autore – trova la sua leggitimazione in presupposti filosofici dionisiaci e tragici, profondamente europei, tutt’altro che illuministici o contrattualistici. E da questo punto di vista salta un altro stereotipo negativo: si dice spesso che il populismo sia colmo di rancori e risentimento. Qui, invece, emerge tutt’altro...
C’è poi, seguendo la ricostruzione de Il campo del possibile, un suo apparentamento con il libertari smo, «con il quale mantiene una innegabile vicinanza a causa del suo anti-statalismo e della sua critica all’eccessiva industrializzazione ».Ugualmente essenziali, inoltre, «tenendo conto del rispetto dell’autonomia, al contempo nei confronti delle banche e dello Stato, le società di mutuo soccorso, le cooperative e tutti i sistemi di reciproca assistenza autogestiti atti ad assicurare alle persone una sicurezza contro le avversità senza avvantaggiare un organismo finanziario né passare attraverso un’amministrazione centrale burocratica ». Il merito di questo populismo, annota Isabel, rispetto al vecchio capitalismo e al comunismo è inoltre di prospettare un percorso senza cedere né all’individualismo utilitarista né al collettivismo burocratico: «Versante politico ed economico di una visione personalista delle relazioni umane, il pensiero populista potrebbe farsi valere oggi come valida alternativa ». È una prospettiva – anche politica – che Isabel tratteggia attraverso Nietzsche, Emerson, il padre del libertarismo americano Thoreau, arrivando a Henry Miller, John Steinbeck, Frank Capra...
Vale la pena concludere con questa considerazione di Isabel: «Certo, il mondo antico non era perfetto, e il mondo moderno, viceversa, resta qualcosa di più di un campo di rovine. Tuttavia, se gli antichi fossero tra noi, forse ci direbbero che non dobbiamo lasciarci abbattere dalla miseria dei tempi. È dunque permesso sperare: per gli uomi e le donne d’azione, ancorati nella vita delle città, questo vuol dire prendere il meglio del tempo in cui vivono, volgere uno sguardo sul passato e tentare di costruire collettivamente, con prudenza e coraggio, il loro avvenire». Articolo di Luciano Lanna
Dal Secolo d'Italia di mercoledì 13 maggio 2009
Dal Secolo d'Italia di mercoledì 13 maggio 2009
Luciano Lanna, laureato in filosofia, giornalista professionista dal 1992 e scrittore (autore, con Filippo Rossi, del saggio dizionario Fascisti immaginari. Tutto quello che c'è da sapere sulla destra, Vallecchi 2004), oltre ad aver lavorato in quotidiani e riviste, si è occupato di comunicazione politica e ha collaborato con trasmissioni radiofoniche e televisive della Rai. Già caporedattore del bimestrale di cultura politica Ideazione e vice direttore del quotidiano L'Indipendente, è direttore responsabile del Secolo d'Italia."