Monter l'Etat contre l'économie et monter l'économie contre l'Etat
Proudhon peut à bon droit taxer l'ultralibéralisme économique de "fausse anarchie" parce que le laisser faire conduit à l'établissement insidieux d'une nouvelle forme de domination, parallèle à celle de l'Etat : la domination par l'argent. Les grands monopoles capitalistes ne sont rien d'autre que des instances de pouvoir, au même titre que les grands Etats centralisés ; et le libéralisme ne saurait conduire à la liberté, mais à l'esclavage. La seule solution consiste à monter l'Etat contre l'économie, pour empêcher la constitution de grands monopoles, et à monter l'économie contre L'Etat pour empêcher la constitution de grands gouvernements centralisés. L'Etat doit mettre des barrières à l'accumulation du capital, pour éviter de le rendre excessivement puissant, tout comme la sphère économique (ramenée à des dimensions raisonnables, mutuellistes et non monopolitisques) doit mettre des barrières à la bureaucratisation de L'Etat, en assumant autant que possible l'exécution des tâches les plus variées, même si elles découlent d'initiatives publiques - telle que la mise en place des infrastructures, des banques, des écoles, etc.
Pierre-Joseph Proudhon, l'anarchie sans le désordre, page 96
En photo à l'arrière plan, revue PHILITT "Le salut par la politique"
En photo à l'arrière plan, revue PHILITT "Le salut par la politique"
Le #local contre le #global— Thibault ISABEL (@ThibaultIsabel) 31 mai 2019
> Extrait de mon livre #PierreJosephProudhon, l'#anarchie sans le désordre
publié il y a tout juste deux ans aujourd'hui, via Facebook : https://t.co/Gp0zuorWgK pic.twitter.com/HETzVUj9nZ