Le parti de la tolérance, Thibault Isabel
Critique du monologisme contemporain.
Lorsqu’on invoque l’idée de tolérance, dans le contexte libéral et relativiste des sociétés contemporaines, c’est la plupart du temps pour excommunier tous ceux qui semblent engoncés dans leurs préjugés obscurantistes et rétrogrades. Or, la tolérance n’a rien à voir avec le relativisme, car on peut fort bien vouloir imposer ses propres opinions libérales à tout le monde d’une façon dogmatique. La véritable ouverture d’esprit repose plutôt sur une éthique assumée du dialogue, qui accorde une place centrale au pluralisme et à la contradiction.
"Nous avons tendance aujourd'hui à vouloir résoudre les tensions, non en les acceptant et en nous efforçant de leur donner une forme constructive, mais en essayant de les nier, voire franchement en les marginalisant ou en les condamnant comme des délits : il devient désormais illégal de porter en public certains signes religieux ou connotés éthniquement, tout comme il était autrefois illégal de parler le Basques ou le Breton dans les écoles et les administrations...
A mon sens, l'idéal ancien de la République comme équilibre des tensions, respectueuse des diversités individuelles ou communautaires et des énergies multiples de la société, s'est encore manifesté chez les premiers socialistes français, influencés par Proudhon, ou un peu plus tard chez Sorel." Extrait du livre présenté sur Philitt (Facebook) Philosophie littérature cinéma. www.philitt.fr
C’est un livre dont la valeur n’a d’égal que la modestie.
[...] Le parti de la tolérance (El partido de la tolerancia), publicado en 2014, examina la idea del pluralismo en un mundo globalizado, donde la creciente heterogeneidad moral y cultural entre las naciones lleva a un endurecimiento de las actitudes y mentalidades, así como a una tentación asimilacionista más reafirmada. Frente a este culto al “monologuismo”, expresado tanto a la izquierda como a la derecha –aunque bajo diferentes formas–, el libro aboga por un retorno a una ética del diálogo, fundado sobre la base de las nociones tradicionales de la dialéctica y el justo equilibrio. ¡Esta es la contradicción de la que surge la más bella armonía, según la fórmula de Heráclito!
Nous avons plus que jamais besoin de rompre avec le conformisme du système médiatique et libéral, qui nous soumet à la logique assimilatrice de l’Unité dans le plus grand mépris des différences; mais nous avons besoin aussi d’exprimer nos différences dans le respect du bien commun, contre toute tentation identitaire et communautariste.
Telle est la voie du juste milieu.
PRESENTATION DE L'OUVRAGE

Un tel idéal s’avère pourtant difficile à faire valoir dans une époque de trouble, marquée par la globalisation des échanges, la diversification des modes de vie et l’hétérogénéité des mœurs. La tentation est alors grande de ramener le corps social à davantage de paix et d’unité, en assimilant les individus ou les groupes supposés marginaux. Presque tous les camps sont pris désormais d’une sorte de frénésie sectaire. Certains fustigent la différence culturelle ou religieuse, au nom des valeurs universelles de la France ; d’autres se targuent de leur pureté morale ou idéologique afin de mieux ostraciser les esprits rebelles et déviants ; et même les communautés les plus directement victimes des diktats de la pensée unique répondent souvent à la stigmatisation par le repli identitaire et le rejet de l’Autre. Quelle que soit la direction vers laquelle on regarde, en somme, l’invective prend le dessus sur le débat. On oublie de ce fait que, pour critiquer intelligemment une position, il faut commencer par la comprendre de l’intérieur.
Nous ne sortirons du marasme ambiant qu’en renonçant à la fois aux monologismes de droite et de gauche, à la provocation stérile et au politiquement correct, à la haine xénophobe et aux inquisitions faussement angéliques. En un siècle où les extrémismes prolifèrent, la seule porte raisonnable de sortie réside dans la voie du juste milieu, qui, de manière peut- être étonnante, se révèlera en définitive comme la plus inactuelle et la moins conformiste de toutes.
ESSAI I. – L’étrange normalisation du monde libéral
ESSAI II. – Identité et communauté
ESSAI III. – Plaidoyer contre l’intolérance laïque
ESSAI IV. – Un retour de l’ordre moral ?
ESSAI V. – Liberté des anciens et liberté des modernes
ESSAI VI. – Les trois Etats de la cité
ESSAI VI. – Les trois Etats de la cité
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Entre les attentats et les polémiques identitaires, la tension monte dans notre pays. Face au terrorisme, la France se cherche et tergiverse face aux menaces. Que faire? Comment faire? Débat.
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Les réponses sont loin d'être évidentes. Chacun y va de son petit grain de sel… mais certains se font davantage remarquer que d'autres.
La semaine passée a vu la publication d'un brulot, Un quinquennat pour rien, le dernier essai d'Eric Zemmour. Dans cet essai, le fameux polémiste a tenté d'apporter une réponse et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est pour le moins provocante: Eric Zemmour évoque les théories de désignation de l'ennemi (notamment avec les philosophes Julien Freund et Carl Schmitt) et écrit explicitement: «…nous devons reforger dans l'adversité un peuple français. Et désigner l'ennemi: l'islam. Un ennemi qui nous fait la guerre sans déclaration de guerre» (p. 44).
C'est cette citation qui est à l'origine du débat du jour: cet argument est — nous semble-t-il — destiné à marquer profondément le débat à la fois intellectuel et politique des prochaines semaines et des prochains mois. Et même des prochaines années. Est-ce de la surenchère médiatique ou du courage politique? De l'islamophobie ou de la lucidité? L'expression d'un repli identitaire ou un renouveau patriotique?
Ces questions sont graves, et Sputnik News a décidé d'y répondre et d'approfondir la réflexion avec un universitaire chevronné et un intellectuel plein d'avenir…
Jean-Louis Harouel est Professeur agrégé de droit, auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont le plus récent est Les Droits de l'homme contre le peuple (2016, Desclée de Brouwer), d'ailleurs cité par Zemmour.
Thibault Isabel est rédacteur en chef de la revue Krisis et docteur en philosophie. Il a publié en 2014 Le Parti de la tolérance, aux éditions La Méduse.
Selon Jean-Louis Harouel, «l'islam est l'ennemi»: «Je le dirais avec d'autant moins d'hésitation d'autant plus que je l'écris à plusieurs reprises dans mon essai: je parle d'entreprise conquérante d'une civilisation hostile, je parle d'antagonisme de civilisation (…) Je fais la distinction de l'Islam comme système et les musulmans comme personnes, qui me paraît absolument essentiel. Mais l'islam comme corps de doctrine est bel et bien l'ennemi».
Ensuite a-t-il expliqué: «Il y a un djihad violent, mais il y a deux djihads beaucoup plus dangereux: il y a le djihad démographique qui consiste par la procréation et puis le djihad civilisationnel qui a pour objectif d'imposer les mœurs, le droit et la sociologie de la civilisation arabo-musulmane en France».
Pour Thibault Isabel, «on doit se poser la question du pacte civique. Nous pouvons être bien intégrés et différents». Avant de poursuivre: «Je n'accepte pas l'idée de considérer l'islam massivement comme un ennemi; non que l'islam ne pose pas de problème d'accommodement avec la République française — c'est certainement le cas, et on peut même affirmer que toutes les religions posent des problèmes d'accommodement. Il est certain que l'islam par sa nature politique et juridique, pose des problèmes tout particuliers (…) mais cela dit, assimiler l'islam en général et le terrorisme islamiste me semble à la fois erroné sur un plan intellectuel et plus encore je pense que c'est une grave erreur géostratégique: au fond, on rentre dans la logique de Daesh. Le seul véritable objectif de Daesh est de favoriser une guerre civile sur le sol national des pays occidentaux. En rentrant dans leur logique, et en considérant que deux blocs qui s'opposent de manière unilatérale sans possibilité de compromis, alors on dit à tous les musulmans 'vous ne pouvez pas être français'. Il y a un choc des civilisations et c'est s'inscrire dans le cadre d'une rivalité mimétique; c'est s'empêcher d'un point pragmatique de trouver une solution aux problèmes qui se posent à la France.»
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Extrait d'Eléments n° 139 |

A mon sens, l'idéal ancien de la République comme équilibre des tensions, respectueuse des diversités individuelles ou communautaires et des énergies multiples de la société, s'est encore manifesté chez les premiers socialistes français, influencés par Proudhon, ou un peu plus tard chez Sorel." Extrait du livre présenté sur Philitt (Facebook) Philosophie littérature cinéma. www.philitt.fr
Thibault ISABEL ou la tolérance XXL
Le parti de la tolérance est un livre qui traite des rapports entre l’individu et le collectif. Comment faire qu’un être s’intègre à un groupe qui en retour respecte sa liberté individuelle, ses différences, ou même son opposition, et comment la tolérance peut s’instaurer d’un groupe envers un autre groupe ? Si Thibault Isabel nous fait retraverser l’histoire depuis l’Antiquité jusqu’à ce matin 8h, les thèmes de l’État, de la discrimination de l’Islam, de la religion, de la sexualité, de cette intolérance sélective qui s’appelle laïcité, et bien d’autres, ce ne sont après tout que des prétextes. Car à le lire, Le parti de la tolérance est plus un traité d’éthique de fond sur le dialogue et la problématique de la tolérance, et bien que très actuel et riche en illustrations fouillées, celui-ci pourra trouver toute sa place dans votre bibliothèque à côté des dialogues intemporels de Platon.
C’est d’ailleurs toute la difficulté du texte. L’auteur est bien obligé, pour situer et illustrer sa pensée, d’explorer une série d’exemples d’intolérances contemporaines. Il en aurait choisi une tout autre, ou même des exemples opposés, que sa thèse aurait gardé sa valeur : il faut redonner à la discussion la toute première place, et écouter l’autre en s’efforçant de comprendre sincèrement ses arguments, aussi opposés qu’ils soient aux nôtres, sans pour autant craindre à aucun moment qu’entendre revienne à consentir. Le principe s’applique au texte même qui le défend. Si on peut être en plein accord avec l’auteur sur les thèmes les plus longuement traités, on pourra également être en opposition radicale sur d’autres points importants mais traités trop brièvement. Chacun voit la tolérance à sa manière… Tout cela ne s’oppose nullement à l’esprit du livre : on pourrait être en désaccord même sur tout, et adhérer pleinement au principe (ou au parti…).
C’est aussi le tour de génie du ‘parti’ de la tolérance, qui n’a de parti que le nom, car il n’a ni programme, ni forteresse à conquérir, et ne nous fait pas une seule promesse !…
La promotion de la rencontre et du dialogue vaut sans doute tous les programmes et n’empêche aucun débat entre partis, elle ne risque au contraire que de les enrichir réellement et de les élever au niveau de véritables ‘dia-logues’. Dans une époque pleine de préjugés et de xénophobie, de discours anti-immigrés, anti-américains, anti-fonctionnaires, anti-musulmans, anti-homos, anti-sectes (…), faire la promotion d’une véritable communication avec et entre les communautés, qu’elles soient nationales, ethniques, spirituelles, sociales, culturelles ou politiques, n’est pas un luxe. Mais c’est là aussi toute la difficulté d’un ‘parti’ qui s’efforce de ne jamais ‘prendre parti’, et voudrait proposer dans la même ligne la tolérance comme mode fondamental de régulation de la société.
La promotion de la rencontre et du dialogue vaut sans doute tous les programmes et n’empêche aucun débat entre partis, elle ne risque au contraire que de les enrichir réellement et de les élever au niveau de véritables ‘dia-logues’. Dans une époque pleine de préjugés et de xénophobie, de discours anti-immigrés, anti-américains, anti-fonctionnaires, anti-musulmans, anti-homos, anti-sectes (…), faire la promotion d’une véritable communication avec et entre les communautés, qu’elles soient nationales, ethniques, spirituelles, sociales, culturelles ou politiques, n’est pas un luxe. Mais c’est là aussi toute la difficulté d’un ‘parti’ qui s’efforce de ne jamais ‘prendre parti’, et voudrait proposer dans la même ligne la tolérance comme mode fondamental de régulation de la société.
Thibault Isabel ringardise l’ancienne idée de liberté qui permettait à chacun de tout faire du moment qu’il n’empiétait pas sur la liberté d’un autre. Il n’y a jamais eu en réalité de frontière infranchissable entre les individus. La véritable notion de tolérance va bien plus loin et exige en toute situation qu’on permette aussi de se gêner les uns les autres, dans une mesure négociable tant que cette gêne n’est pas objectivement disproportionnée (ce qui donne toute sa place et son importance au dialogue). Appliquée à d’innombrables domaines où l’intolérance règne en maître illégitime et empoisonne les relations sociales, la tolérance est toujours un remède bénéfique. Ce livre en donne la ‘formule’. Pourtant, cette tolérance (très justement redéfinie car étendue même aux situations où il y a effectivement nuisance, dans lesquelles la notion prend tout son sens) serait appliquée partout qu’elle ferait perdre à la société cette intolérance utile qui lui sert de liant et permet aux individus de se rassembler et d’agir dans un projet commun mobilisateur.
Faut-il tolérer que votre voisin se shoote à l’héroïne, s’il le fait discrètement et qu’il vous est impossible de démontrer quel dommage il vous inflige dans votre vie personnelle ? Il y a toute une gamme de ‘tolérances’ dont on ignore ce qui vaudrait de les défendre, et qui ne gagneraient le respect de personne. La responsabilité sociale commanderait même de manifester une intolérance active. Elles ne concernent pourtant que des comportements privés, qui ne vous touchent pas directement. Il serait néanmoins naïf de penser que ceux-ci ne se répercutent pas continuellement, de mille et une façons souterraines et perverses, sur le bien-être de la société. Et au-delà du petit calcul des répercussions de certains comportements destructeurs, on peut sans détour exiger de chacun qu’il se respecte d’abord lui-même. Partir du principe qu’on doive, au moins, appliquer invariablement le principe de tolérance à tout ce qui ne nuit pas à votre personne d’une manière factuelle, rendrait impossible toute éthique de groupe, et un vrai projet de société dynamique et plus ambitieux qu’un « assentiment minimal autour de valeurs chargées de réguler le vivre-ensemble ». Quoi qu’il en soit, ce modeste assentiment minimal, aujourd’hui, nous ne l’avons pas, Le parti de la tolérance en fait abondamment le constat. C’est une idée, un projet. Mais à la suite et en complément de ce vivifiant manuel de dialogue et de tolérance, on accueillerait avec le même enthousiasme un petit traité partisan… d’intolérance positive(?)
Un article d'Eric Bourdon
C’est un livre dont la valeur n’a d’égal que la modestie.
Un livre dont la visibilité est délicate puisque son propos ne consiste qu’à ne pas prendre parti et à défendre le dialogue dans tous les domaines de la société : l’État, la religion, l’Islam, l’idéologie laïque, l’individualisme, la sexualité…
Et pourtant, celui qui n’aurait pas lu Le Parti de la Tolérance de Thibault Isabel aurait un peu raté
sa vie
son année…
Les Editions de la Méduse ont tout prévu : à un prix bien plus sympa qu’une Rolex, vous pouvez faire envoyer Le Parti de la Tolérance en cadeau de Noël à la personne de votre choix, et contribuer à nous mettre tous à l’heure du dialogue et du respect des différences, au-delà des classes sociales ou culturelles.
Extrait de Mimésis, Intersubjectivité et relation sociale, Sylvain Fsuchs
Éditions du Puits de Roulle, mai 2016.
C’est la question lancinante qui se pose dans nos sociétés qui, au stade actuel de leur histoire et de leur développement, ont en bonne partie réglé la question de la carence des moyens, conditions de l’autonomie de l’individu vis-à-vis de son prochain. Si l’autonomisation de l’individu est effectivement le produit indirect et inconscient de la démocratie sociale et libérale, comme le suggère Thibault Isabel, alors il apparaît salutaire d’imaginer l’organisation sociale dans un contexte différent. En cela, l’exemple des sociétés traditionnelles africaines a beaucoup de choses à nous apprendre, à nous autres occidentaux installés dans notre bulle de modernité, dans notre Globalia, au point que la façon dont fonctionne le reste du monde, et qui était encore la notre il y a seulement quelques générations, nous est devenue étrangère. Il faut reconnaître notre époque comme particulièrement autiste et amnésique de ce point de vue, et considérer la diversité des organisations de par le monde comme un trésor réel et précieux.
L’homogénéisation du monde aux standards modernes occidentaux ; et de l’Afrique en particulier, à coups de planifications familiales, d’aides financières internationales et de pseudo-libéralisation de son marché intérieur n’est, au moins de ce point de vue, nullement souhaitable. Prétendre que l’on refuse le progrès à l’Afrique sous prétexte que l’on observe des réserves face au nivellement de son art de vivre selon nos standards, voilà peut-être où se loge le réel mépris à l’égard des Africains. Un mépris qui, du reste, ressemble curieusement à celui que l’homme enraciné d’Europe peut ressentir face aux grands discours cosmopolites de ses dirigeants…
Jesús J. Sebastián
Jesús J. Sebastián
EL MANIFIESTO
Contra la muerte del espíritu
Extrait
EL MANIFIESTO
Contra la muerte del espíritu
Extrait
Thibault Isabel nació en 1978 en Roubaix (Francia). Doctorado en estética, se especializó inicialmente en psicología del arte, antes de dedicarse a la filosofía general, la historia y la antropología cultural. Es autor de cinco libros de humanidades y numerosos ensayos publicados en revistas académicas. Desde 2003 es redactor-jefe de la revista Krisis, cuyo director es Alain de Benoist. Si Charles Champetier, nacido en 1968, fue considerado como el representante de la “segunda generación” de la Nueva Derecha, no cabe duda de que Thibault Isabel representa “otra generación” en el seno de esta corriente de pensamiento, centrando su discurso en la recuperación de “lo sagrado” (el paganismo, el politeísmo) y de “lo bello” (el arte, la estética) en la decadente civilización europea, y reivindicando una “revuelta contra el mundo moderno” a través de fórmulas y pensadores recuperados de la órbita anarco-conservadora (o revolucionario-conservadora).
[...] Le parti de la tolérance (El partido de la tolerancia), publicado en 2014, examina la idea del pluralismo en un mundo globalizado, donde la creciente heterogeneidad moral y cultural entre las naciones lleva a un endurecimiento de las actitudes y mentalidades, así como a una tentación asimilacionista más reafirmada. Frente a este culto al “monologuismo”, expresado tanto a la izquierda como a la derecha –aunque bajo diferentes formas–, el libro aboga por un retorno a una ética del diálogo, fundado sobre la base de las nociones tradicionales de la dialéctica y el justo equilibrio. ¡Esta es la contradicción de la que surge la más bella armonía, según la fórmula de Heráclito!
En España, el autor es totalmente desconocido, si exceptuamos el breve artículo publicado en estas páginas de El Manifiesto y titulado El fondo simbólico del paganismo. No obstante, la editorial Fides tiene previsto publicar un libro de Thibault Isabel, preparado a tal efecto por él mismo, titulado Manual de lucha contra el mundo moderno, que contiene el núcleo principal de su principal obra La paradoja de la civilización en el que nos deleitará con las experiencias de un grupo de pensadores que se rebelaron contra la modernidad: Slavoj Zizek, Christopher Lasch, Pierre Joseph Proudhon, los socialistas franceses del siglo XIX, Georges Sorel y Jacob Burckhardt.
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Photo extraite de la revue Eléments |